mercredi 24 juillet 2024

Les annonces légales des sociétés au Maroc

 Les annonces légales des sociétés au Maroc sont des publications obligatoires qui permettent d'informer le public des événements importants de la vie d'une entreprise. Elles doivent paraître dans un journal d'annonces légales (JAL) habilité et au Bulletin Officiel.

Objectifs:

Les annonces légales ont plusieurs objectifs, notamment:

  • Protéger les tiers: En rendant publiques les informations importantes sur une société, les annonces légales permettent aux tiers de prendre des décisions éclairées lorsqu'ils contractent avec elle ou investissent dans son capital.
  • Assurer la transparence: Les annonces légales contribuent à la transparence du monde des affaires en permettant à tous de connaître les informations essentielles sur les sociétés.
  • Faciliter l'accès à l'information: Les annonces légales sont une source d'information précieuse pour les entrepreneurs, les chercheurs, les étudiants et le grand public.

Contenu:

Les annonces légales doivent contenir un certain nombre d'informations, notamment:

  • L'identité de la société: Dénomination sociale, forme juridique, siège social, capital social, etc.
  • Les événements importants: Création de la société, modification des statuts, augmentation de capital, changement de dirigeants, dissolution, etc.
  • Les informations relatives aux dirigeants: Nom, prénom, nationalité, adresse, etc.

Formalités de publication:

La publication d'une annonce légale se fait en suivant les étapes suivantes:

  • Rédaction de l'annonce: l'annonce peut être rédigée par la société elle-même ou par un professionnel, tel qu'un notaire ou un avocat.
  • Dépôt de l'annonce: l'annonce doit être déposée auprès d'un JAL habilité dans le ressort du siège social de la société.
  • Paiement des frais de publication: les frais de publication varient en fonction de la longueur de l'annonce et du JAL choisi.
  • Publication de l'annonce: l'annonce est ensuite publiée dans le JAL et au Bulletin Officiel.

Sanctions en cas de non-publication:

Le non-respect des obligations de publication d'annonces légales peut entraîner des sanctions pour la société, telles que:

  • Amende: une amende peut être infligée par le tribunal de commerce.
  • Annulation de l'acte: l'acte non publié peut être annulé à la demande d'un tiers intéressé.

Ressources utiles:

mardi 2 juillet 2024

Attestation de Régularité Fiscale (ARF) et Retenue à la Source (RAS) sur la TVA au Maroc

 Depuis le 1er juillet 2024, la retenue à la source (RAS) sur la TVA est devenue obligatoire pour certaines opérations au Maroc. Cette mesure vise à renforcer la transparence fiscale et à lutter contre la fraude.

Ce guide a pour but de vous informer sur l'attestation de régularité fiscale (ARF) et la RAS sur la TVA, et de vous expliquer les obligations des clients et des fournisseurs.

Qu'est-ce que l'attestation de régularité fiscale (ARF)?

L'ARF est un document officiel délivré par la Direction Générale des Impôts (DGI) qui certifie qu'une entreprise est à jour dans le paiement de ses impôts et taxes. Pour obtenir une ARF, les entreprises doivent se connecter au portail Simpl-Attestation de la DGI et suivre les instructions. L'ARF est valable six mois.

Qu'est-ce que la retenue à la source (RAS) sur la TVA?

La RAS sur la TVA est un mécanisme par lequel les clients sont tenus de retenir un certain pourcentage de la TVA sur les paiements qu'ils effectuent à leurs fournisseurs. Le montant de la RAS retenu dépend de la situation fiscale du fournisseur et du type d'opération.

Opérations concernées par la RAS sur la TVA

La RAS sur la TVA s'applique principalement à deux types d'opérations:

  • Fourniture de biens d'équipement et travaux: Cela inclut la vente de machines, de matériel, de véhicules, ainsi que la réalisation de travaux de construction, de rénovation, etc.
  • Fourniture de prestations de services: Cela inclut une large gamme de services, tels que les services de conseil, de transport, de maintenance, de nettoyage, etc.

Sont exclues du régime de la RAS sur la TVA les opérations suivantes:

  • Ventes d'énergie électrique et d'eau aux réseaux publics
  • Prestations d'assainissement fournies aux abonnés
  • Locations de compteurs d'eau et d'électricité
  • Ventes et prestations de services par les opérateurs de télécommunication
  • Prestations de services rendues par des agents démarcheurs ou courtiers d'assurances
  • Prestations de services dont le montant est inférieur ou égal à 5.000 DH TTC, dans la limite de 50.000 DH TTC par mois et par fournisseur

Obligations des clients

Les clients sont tenus de:

  • Exiger de leurs fournisseurs une ARF datant de moins de six mois au moment de la facturation, du versement d'une avance ou, au plus tard, lors du paiement de la facture.
  • Vérifier l'authenticité de l'ARF sur la plateforme de la DGI.
  • Appliquer la RAS sur la TVA selon le barème suivant:
    • Prestations de services:
      • Si le fournisseur est une personne physique et présente une ARF valide, la RAS sur la TVA est de 75%.
      • Si le fournisseur est une personne morale fournissant à une autre personne morale de droit privé, pas de retenue à la source.
      • Pour les fournisseurs de l'État, des collectivités territoriales, des établissements publics et d'autres personnes morales de droit public soumis à la réglementation relative aux marchés publics, une retenue à la source sur la TVA de 75% est appliquée systématiquement.
    • Biens d'équipement et travaux:
      • Sur présentation d'une ARF valide, pas de retenue à la source.
      • Si pas d'ARF valide, une retenue à la source de 100% est appliquée.
  • Verser le montant de la RAS sur la TVA collectée à l'Administration fiscale le mois suivant chaque paiement de facture.

Obligations des fournisseurs

Les fournisseurs sont tenus de:

  • Obtenir une ARF auprès de la DGI et la mettre à jour tous les six mois.
  • Fournir à leurs clients une ARF valide sur demande.
  • Faciliter le contrôle de l'authenticité de leur ARF par les clients en leur communiquant le numéro de leur attestation et en les dirigeant vers la plateforme de la DGI.

Sanctions

Le non-respect des obligations liées à la RAS sur la TVA peut entraîner des sanctions pour les clients et les fournisseurs.

Conclusion

L'introduction de la RAS sur la TVA est une mesure importante pour renforcer la transparence fiscale au Maroc. Il est important que les clients et les fournisseurs se familiarisent avec les nouvelles dispositions

lundi 12 septembre 2022

Le SMIG et le SMAG au Maroc pour à partir de septembre 2022

En application de l’accord social stipulant l’augmentation du salaire minimum, le décret n° 2.22.606 relatif à la fixation du SMIG et du SMAG est entrée en vigueur et publié au Bulletin Officiel du 12 septembre 2022.


Le SMIG et le SMAG est le salaire horaire le plus bas que les employeurs doivent verser à leurs employés qui travaillent au Maroc. Ainsi ce salaire se représente, selon le secteur d’activité comme suit :

1.Dans le secteur de l'industrie et du commerce et pour les professions libérales :

Depuis le 1er septembre 2022, le salaire minimum légal (SMIG) pour une heure de travail est fixé à 15,55 dirhams pour les professions libérales et les secteurs de l’industrie et du commerce.

2. Le secteur de tourisme :

A partir de janvier 2023, le salaire minimum légal (SMIG) pour une heure de travail sera fixé à 15,55 dirhams

Ainsi, la valeur du salaire minimum dans ces secteurs atteindra 2970 dirhams.

3. Dans le secteur agricole et forestier :

Dans le secteur agricole et forestier, le salaire minimum journalier (ou le SMAG) sera fixé à 84,37 dirhams.

4. Les travailleurs domestiques :

Le salaire minimum concernant les travailleurs domestiques (3) est régi par les dispositions de la loi n° 19-12 relative aux conditions de travail et d’emploi des travailleurs domestiques. Ainsi, le salaire en espèce de la travailleuse ou du travailleur domestique ne peut être inférieur à 60% du salaire minimum légal (SMIG) applicable dans les secteurs d’industrie, de commerce et de professions libérales. Selon l’article 19 de la loi n° 19-12, ils ne font pas partie du salaire en espèce, les avantages de nourriture et de logement.


Contrairement aux autres secteurs, le salaire minimum pour les travailleurs domestiques est fixé par la loi n° 19-12

Blog de Droit Marocain 

Simplifiez-vous la veille

Le Légaliste / 12 septembre 2022

dimanche 19 septembre 2021

La loi n° 19-20 pour l'acquisition de propriétés agricoles ou arables par les SA et les SCA :

 Loi n° 19-20 modifiant et complétant la loi n° 17-95 relative aux sociétés anonymes et la loi n° 5-96 sur la société en nom collectif, la société en commandite simple, la société en commandite par actions, la société à responsabilité limitée et la société en participation est publiée au Bulletin officiel du 19 août 2021. 

La nouvelle loi concerne les dispositions spéciales concernant l'acquisition, par des Sociétés Anonymes ou des sociétés en commandite par actions, de propriétés agricoles ou arables hors des périmètres urbains 

Bon à savoir : 

Quand une société anonyme veut acquérir un terrain à vocation agricole, elle se heurtait par la législation qui complique le projet d'acquisition pour les SA et les SCA, la transformation de la forme juridique en sociétés de personnes n'offrait pas toujours une solution pratique lorsqu'une une société anonyme ou une société en commandite par action veut acquérir un terrain à vocation agricole pour implanter une unité de production par exemple. 

La demande de non-vocation agricole obtenue auprès de Ministère de l'agriculture par ces deux formes sociétaires, n'est toutefois pas sans lourdeur administrative. 

Les dispositions de la nouvelle loi n° Loi n° 19-20 visent à dénouer ces situations de blocage d'acquisition et offrir un cadre légal moderne pour l'investissement. Reste à savoir que la nationalité marocaine des acquéreurs et des actionnaires demeure exigée. 


Réf. 

Dahir n°  1-21-75 du 3 hija 1442 (14 juillet 2021) portant promulgation de la loi n° 19-20 modifiant et complétant la loi n° 17-95 relative aux sociétés anonymes et la loi n° 5-96 sur la société en nom collectif, la société en commandite simple, la société en commandite par actions, la société à responsabilité limitée et la société en participation 


 

mercredi 1 septembre 2021

La domiciliation d’entreprise au Maroc

La domiciliation au Maroc est désormais régie par de nouvelles règles, avec la parution au Bulletin Officiel du 9 août du décret n° 2.20.950, portant application des articles 2-544 et 7-544 du Code du commerce. 

Le texte définit le modèle-type du contrat de domiciliation et fixe les obligations du domiciliataire et du domicilié. Ainsi, ce texte pourrait a contribuer a développer l’activité de domiciliation au Maroc, au regard de son importance et assurer un contrôle plus efficient de cette activité qui connaît un développement accéléré. 

Les domiciliataires disposent d’un an pour se mettre en conformité avec les dispositions de la nouvelle  loi. 

Le non-respect des nouveaux dispositifs engendrent des sanctions pourrait aller jusqu’à 20 000 DH. 

Parution au B.O du décret n° 2.20.950 au B.O


Le contrat de domiciliation :

En application de l’article 2-544 de la loi n° 15-95 formant code de commerce , le contrat de domiciliation doit répondre aux exigences du nouveau cadre légal (la loi n°89.17), il doit être dressé par écrit et établi selon un modèle fixé par le décret ministériel n° 2.20.950, ce dernier fixe la liste des activités et la durée du contrat de domiciliation.

À noter que le contrat de domiciliation n'entraînera pas l’application la loi n° 49.16 régissant le bail commercial et ne peut être qualifié comme étant un changement de destination de l'immeuble.

Le cadre légal :

loi n° 89.17 modifiant et complétant la loi n° 15-95 formant code de commerce régisse la domiciliation des entreprises. Ainsi, la relation entre une entreprise domiciliataire et une entreprise domiciliée sera régie par la section 8 de la loi n° 15-95 (les articles 1-544 au 11-544).


 Les obligations des domiciliées et domiciliataires 

Les obligations du domiciliataire (l’article 4-544 ) :

* S'assurer de l'identité des personnes domiciliées en exigeant selon le cas une copie de la CIN de la personne physique domiciliée ou un extrait d'immatriculation au RC ou tous autres documents remis par une autorité administrative compétente permettant d'identifier les personnes domiciliées.

* conserver la documentation afférente pendant une période d'au moins 5 ans après la fin des relations de domiciliation avec ces personnes.

* S'assurer que le domicilié a été immatriculé auprès du RC dans les 3 mois, suivant la conclusion du contrat de domiciliation lorsque ladite immatriculation est exigée par les textes législatifs ou réglementaires en vigueur.

* Informer dans un délai de 30 jours le greffier du tribunal, les services des impôts, et de la douane le cas échéant, en cas d'expiration du contrat ou résiliation anticipée de celui-ci, de la cessation de la domiciliation de la personne domiciliée dans ses locaux.

* Fournir annuellement avant le 31 janvier aux services des impôts et à l'administration de la douane, le cas échéant, une liste des personnes qui se sont domiciliées dans ses locaux.

* Communiquer aux huissiers de justice et aux services de recouvrement des créances publiques munis d'un titre exécutoire les renseignements propres à permettre de joindre la personne domiciliée.

* Veiller au respect de la confidentialité des informations et données relatives aux domiciliés.

Les obligations du domicilié (l’article 6-544) :

*  Déclarer auprès du domiciliataire s'il s'agit d'une personne physique, tout changement relatif à son état civil, son adresse personnelle et son activité, et s'il s'agit d'une personne morale, tout changement relatif à sa forme juridique, sa dénomination, et son objet social, ainsi qu'aux noms et aux domiciles des représentants légaux et des personnes ayant reçu délégation de pouvoirs en vue d'engager la personne domiciliée vis-à-vis du domiciliataire, et de lui remettre les documents y afférents.

* Remettre au domiciliataire tous les registres et documents prescrits par les lois et règlements en vigueur nécessaires à l'exécution de ses obligations.

* Informer le domiciliataire de tout litige éventuel ou différend dans lequel le domicilié se Informer le domiciliataire de tout litige éventuel ou différend dans lequel le domicilié se trouve engagé et de tout procès auquel il pourra être partie.

* Informer dans un délai de 30 jours le greffier du tribunal, les services des impôts et de la douane le cas échéant, en cas d'expiration du contrat ou résiliation anticipée de celui-ci, de la cessation de la domiciliation.

* Donner mandat au domiciliataire de recevoir en son nom toute notification.

* Indiquer dans tous les actes et documents destinés aux tiers, notamment, les factures, lettres, bons de commande, tarifs, prospectus et autres papiers de commerce, sa qualité de domicilié chez un domiciliataire.

Les sanctions encourues par les parties

Est puni d’une amende de 10.000 dhs  à 20.000 dirhams, toute personne physique ou morale ayant exercé l’activité de domiciliation sans avoir effectué la déclaration auprès de l’administration compétente.

Est puni d’une amende de 5.000 à 10.000 dirhams, tout domicilié ayant enfreint les dispositions de la nouvelle loi.

Est puni d’une amende de 10.000 à 20.000 dirhams, tout domiciliaire ayant enfreint les dispositions de la nouvelle loi.

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